00:00
/
- SAYCET Easy
00:00
/
FR - Biographie
De prime abord, le parcours de Saycet peut sembler atypique. Il est pourtant extrêmement fluide, comme guidé par une force extérieure vers l’accomplissement logique de sa destinée de musicien, compositeur et de producteur. Une évolution à rebours d’une époque saturée qui essore souvent les artistes et qui a fait de Pierre Lefeuvre, la tête pensante du projet depuis maintenant 15 ans, une pièce maîtresse du paysage de la musique électronique française.
Quand sort One Day At Home, son premier album, en 2005, il s’inscrit dans un courant dont s’est quelque peu désintéressé le public d’alors: une musique électronique volontairement mélancolique et voyageuse, accessible grâce à ses mélodies pop et dont le travail sur le beatmaking fourmille d’idées et d’expérimentations. Outsider par nature, mais déjà repéré par quelques médias et prescripteurs, Saycet rencontre une fan base internationale qui lui sera fidèle au cours des années.
Le temps passant, son travail créatif s’affine et ses influences se fondent dans une approche hautement personnelle qui réussit le pari de relier une certaine tradition de la musique cérébrale et une ouverture au grand public. Through The Window en 2010 puis Mirage en 2015 font évoluer le projet vers un son plus intemporel qui brille par son travail d’arrangement et une versatilité assumée. Des tournées régulières en Asie, des collaborations (avec Juliette Armanet ou Yan Wagner), nourrissent Saycet. S’il avance encore hors du radar du grand public, il trouve sa place, bien à part, sur la carte de la musique mondiale. Son approche du live affirme sa place de précurseur, toujours en quête de nouveaux terrains esthétiques, avec un dispositif scénique qui utilise la projection vidéo comme source de lumières et non comme simple illustration visuelle pour une véritable expérience immersive.
Ces dernières années, Pierre Lefeuvre a ouvert la porte au travail de composition de musique à l’image. Une suite logique mais pas calculée pour cet orfèvre de la production dont le travail de composition est nourri d’une culture visuelle et cinématographique. En 2019, il signe sa première bande originale pour le long métrage Un Vrai Bonhomme et s’installe progressivement dans le paysage des compositeurs venus de la pop music qui collaborent avec le cinéma. A l’automne 2020, on le retrouvait simultanément derrière toute la musique de La Révolution, série française produite par Netflix et sur une bande originale partagée avec Laurent Garnier pour le documentaire Bastard Lion diffusé sur Canal +.
Invité pour un projet de création exclusive au Château de Versailles à la fin de l’année, on le retrouvera également derrière deux nouvelles musiques de films cette année, dont le premier long métrage de Noémie Merlant Mi Lubita.
Annoncé par l’EP Father et le single Solaris, le quatrième album de Saycet, enregistré dans son nouveau studio aménagé dans le XIème arrondissement s’annonce comme son travail le plus abouti. Un nouveau long format partagé entre pièces mélodiques au piano et puissants morceaux club, comme une façon enfin d’assumer deux énergies complémentaires qui forment le sel de la musique de cet artiste unique.
EN - Biography
At first glance, Saycet's journey may seem peculiar. In reality, it is extremely fluid, as if guided by an external force pushing towards the logical fulfillment of his destiny as a musician, composer and producer. A backward evolution away from our current era, which churns out artists non-stop – a path that has made Pierre Lefeuvre – the brain behind the project for the last 15 years – a figurehead in the French electronic music landscape.
When he released his first album, 2005’s One Day At Home, he built upon a genre that had fallen into relative disinterest: deliberately melancholy, errant electronic music, made somewhat more accessible by pop melodies and inventive, experimental beatmaking. An outsider by nature, he was nonetheless spotted by some influential media outlets, finding an international fan base that would remain faithful to him through the years.
With time, his creative work became more refined, and his influences merged into a highly personal approach that succeeded in linking a certain tradition of cerebral music with an opening to a wider audience. 2010’s Through The Window and 2015’s Mirage continued the project’s evolution towards a more timeless sound that shone through its arrangement work and an asserted versatility. Tours of Asia and collaborations (with Juliette Armanet and Yan Wagner among other) helped Saycet grow further (yet still outside of the mainstream’s radar,) nonetheless finding his niche on the international music map. His approach to live performances cemented his place as an innovator, always in search of new aesthetic grounds, with stage shows that implemented video projection as a source of lighting rather than as mere visual illustration, creating a truly immersive experience in the process.
Over the last few years, Lefeuvre opened the doors to composing via images – a logical, uncalculated continuation for this production artisan, whose composition work is nourished by visual art and cinematic culture. He created his first score – for the 2019 feature Un Vrai Bonhomme – and thus started making headways into the circle of pop music composers who work with filmmakers. He also composed all of the music for La Révolution, a French series produced by Netflix (to debut in the fall of 2020,) as well as a soundtrack (split with Laurent Garnier) for the Canal + documentary Bastard Lion.
This year, in addition to a guest stint at the Château de Versailles, Saycet will give us two new film scores, notably for Noémie Merlant’s feature debut, Mi Lubita.
Announced by the EP Father and the single Solaris, his fourth album, recorded in his brand new 11th-arrondissement studio, is also slated. The opus, split between melodic piano pieces and powerful club cuts, represents a potent expression of the unique artist’s contradictions.