TIGER TIGRE

Pop/Rock/Chanson

Bio.

sous ce félin pseudonyme se tapit le turbulent Vincent Taeger, musicien de métier, batteur de son état et réalisateur d'albums avec ses collègues d' A.L.B.E.R.T / Jazz Bastards.
Un drummer fou avec un pédigré volumineux voire encombrant de mercenaire qu'on peut entendre pêle-mêle dans des albums de : Tony Allen, Saul Williams, AIR, Oxmo Puccino, Oumou Sangaré, Damon Albarn, Jeff Mills, Debbie Harry, Mélissa Laveaux, Charlotte Gainsbourg, Sébastien Tellier, Flavien Berger…etc

Libéré depuis quelques temps de ses obligations dans la section rythmique du groupe Poni Hoax, Vincent s'est enfin consacré pour sa pomme à sa passion pour la pop ouvragée, les compositions instrumentales cinématiques avec son instrumentarium de choix (batterie, marimba, piano, percussions diverses, basse électrique et synthétiseurs analogiques).
Elaboré dans son antre du neuf trois, seul et avec quelques fidèles collaborateurs du Studio La Marquise, GRRR? est le portrait en creux de son auteur, un genre de David Axelrod des faubourgs, érudit mais aussi blagueur, hirsute et chaleureux.

En résulte un album à tiroirs, faussement schizo, fougueux et plein d'ironie, une bande son luxuriante, arrangée aux petits oignons et truffée de percussions, synthés et pianos électriques.
Ce compositeur cinéphile à l'univers visuel bien détraqué et loufoque (voir son Intagram) co-réalise ses propres clips avec sa compagne de toujours, La Plongée, compositrice également.

De nombreux clins d'oeil musicaux et cinématographiques parsèment l'album avec une obsession pour le Twin Peaks de Lynch & Badalamenti qui a marqué son adolescence.
On y trouve aussi des titres-concepts tordus à la Zappa, des calembours et mots-valise, des ambiances de polars entre Audiard et Friedkin. Tiger Tigre chante tendrement également sur deux titres mais au moins dans la langue de Molière. French Touch, peut-être, mais de celle qui se touche sur le beat (…) à l'écoute de certains morceaux qui french-kissent la musique purement électronique.

Avec ses thèmes subtils et efficaces comme du John Barry et du François De Roubaix (dont il joue régulièrement certains morceaux choisis avec ses camarades dans Le Sacre du Tympan de Fred Pallem) et ses rythmiques imparables, Taeger signe un disque séduisant, intriguant et intemporel.
Le genre d'opus qu'on samplerait sans vergogne si on s'appelait RZA. Logique retour au source pour celui dont le premier projet musical post-puberté fut un groupe de hip hop avec instruments + platines de la fin du 20ème siècle, né de sa passion pour le Wu-Tang, alors même qu'il percussionnait du Steve Reich au sein de l' Orchestre Symphonique Européen.